Prête-toi ma plume, vos portraits rédigés : épisode 48
🪶 Puisque c’est la rentrée, « Prête-toi ma plume » vous emmène sur les bancs de l’école. Enfin, pas vraiment… Car au pays de Marie Dautzenberg, l’éducation n’a pas besoin de bancs, sauf s’ils sont de sable ou de sardines. Un peu de Corse, un peu de Bretagne, un peu de frontières du Nord : notre héroïne du jour est un joyeux mélange… qui fait étonnamment écho à l’auteure de ces lignes !

💧 Au fil d’une enfance parisienne, Marie découvre la mer comme une parenthèse, de stages de voile en vacances familiales.
C’est donc entre le Jardin des Plantes, le Muséum d’Histoire Naturelle et le Palais de la Découverte qu’elle se forge un esprit scientifique, tout en rêvant de devenir journaliste : une carrière à la croisée de la citoyenneté et de la connaissance qui lui irait comme un gant de voile.
Elle observe son père, médecin hospitalier aux origines flamandes, s’engager pour la santé des humains et de la planète : un modèle inspirant dont elle gardera toujours l’empreinte tout au fond d’elle-même.
Femme libre, toujours tu chériras la mer
Au départ, la Grande Bleue n’est pour Marie qu’un espace de découverte et de liberté. Elle navigue, de week-end en régate, de croisière en cabotage. Elle fait le tour de Bretagne, d’Irlande, de France, admire la Corse d’où est originaire sa mère, et ouvre grand les yeux sur les miracles que la Nature lui réserve parfois, au hasard d’une crique.
Baignée de Thalassa et de Tabarly, Marie s’inspire de la grandeur de quelques-uns. Mais ce qui s’ancre en elle, c’est un sentiment de petitesse, d’humilité. Car dès ses premiers bords en Optimist, dans les vagues de Granville, elle mesure la force des éléments et sa propre fragilité. Dans la vie, il faut parfois savoir écoper !



Tous les chemins mènent ailleurs
Pour ses études, Marie ne veut pas choisir entre sciences, littérature et entrepreneuriat : elle apprend donc les trois. Mais surtout, elle voyage. Elle passe quelques mois au Mexique, pays aux deux océans, avant de poser son sac (étanche) à La Réunion, terre de mélanges.
C’est là qu’elle tombe amoureuse de l’océan Indien. Elle en profite pour visiter Maurice, Madagascar, puis le Vietnam, le Laos, le Cambodge, la Thaïlande. Et en 2007, elle rentre à Paris pour, selon elle, « travailler sérieusement. »



Les rêves donnent un travail
Travailler, Marie sait faire. Pendant vingt ans, elle se consacre au monde de l’entreprise, allant de l’innovation au textile, avec dans le viseur son petit cap personnel, qui lui sert de compas encore aujourd’hui : celui de faire équipage et d’embarquer vers un changement de modèle.
Pour atteindre sa propre ligne d’arrivée, elle commence par se rapprocher de la mer et de la Rance, où flottent encore quelques souvenirs d’enfance. Et c’est là qu’elle trouvera, ou plutôt qu’elle tracera, sa voie.
L’école de la vie n’a point (besoin) de vacances
Une voie qui la porte depuis toujours : comprendre le monde qui nous entoure tout en créant du lien, du liant, entre les personnes et entre les disciplines. Elle crée d’abord le collectif Les Vagues, puis en 2021, fonde l’École de l’Exploration.
Une association qui n’a ni murs, ni même remparts, malgré son implantation malouine. Marie y cuisine les sciences et la citoyenneté, les arts et les savoirs, toujours à la lumière du milieu marin et de ses enjeux. Son credo ? Du concret, de la chair, de la rencontre. Du réel. Des gens. Bref, de la vie. Joli mélange, non ? 🌀
©️ Marion Haug / Scribox – juillet 2025. Merci à Marie de s’être prêtée au jeu de « Prête-toi ma plume » !